Le bilan de l’attaque des miliciens Zaïre à Buchama dans le territoire de Djugu (Ituri) est revu à la hausse lundi 10 février. Selon des sources locales, il est passé de cinq à huit morts, dont deux femmes, une fillette de trois ans et une personne de troisième âge décapitée à la machette.

Certains notables et les responsables de l’armée qui se sont rendus sur le lieu du drame, indiquent que trois autres corps ont été retrouvés ce lundi dans la matinée après les premières fouilles le weekend dernier.

Samedi, un groupe de miliciens dits d’autodéfense Zaïre, réfractaires au processus de paix, a fait incursion dans la localité de Mbuchama dans le territoire de Djugu. Selon des sources locales, ces miliciens munis d’armes à feu et blanches, se sont rendus dans une famille où des habitants assistaient à un deuil, tuant huit personnes.

Ces bandits ont également incendié une trentaine de maisons d’habitation, semant la désolation dans le village.

L’administrateur du territoire de Djugu indique que grâce au méca
nisme d’alerte précoce mis en place par la MONUSCO, la population a alerté les autorités, permettant une intervention rapide des Forces armées de la RDC qui ont réussi à repousser les assaillants et de capturer l’un d’entre eux.

Ce dernier a été remis au régiment des FARDC de Fataki.

Presque tous les habitants des villages voisins tels que Mbuchama, Mbuchu et Arr ont abandonné leurs maisons. Le président de la communauté Lori, qui regroupe le peuple Lendu, Claude Mateso, condamne cet acte qu’il qualifie de provocation en plein processus de paix.

Il appelle la population au calme et demande aux leaders des deux groupes armés d’instruire leurs membres d’arrêter de s’attaquer mutuellement.

Source: Radio Okapi