Le lieutenant-général Jacques Tshaligonza, chef d’état-major général adjoint en charge des opérations et renseignements des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), a entamé mardi 10 juin une série de rencontres à Kindu avec diverses composantes de la société civile du Maniema. Cette initiative vise à recueillir des informations fiables sur les causes et les auteurs de l’insécurité dans la province.
Parmi les participants figuraient des représentants des structures de la société civile, des défenseurs des droits de l’homme, des jeunes, des femmes leaders et des députés provinciaux. La majorité d’entre eux ont exprimé le souhait de voir la mise en place d’un bataillon propre à la province pour mener efficacement les opérations de sécurité.
Papy Omeonga, rapporteur de l’assemblée provinciale, a salué l’arrivée du général Tshaligonza comme un début de réponse aux préoccupations locales. Il a souligné que la province était auparavant gérée par une équipe basée au Sud-Kivu, et que la présenc
e d’un général à Kindu pour diriger les opérations est un pas en avant.
De leur côté, les structures de défense des droits de l’homme, représentées par Crispin Muyololo, coordonnateur national du Bureau des inspecteurs des droits de l’homme, ont exprimé leur satisfaction quant aux promesses faites, tout en insistant sur la nécessité de leur concrétisation rapide. Ils ont également appelé à redéployer les militaires actuellement présents dans les carrés miniers vers les zones de conflit actives, telles que Walikale et Bunagana, afin de renforcer la sécurité là où elle est le plus nécessaire.
Ces rencontres se poursuivent ce mercredi avec d’autres couches de la population, dans le but de renforcer la collaboration entre les forces de sécurité et les citoyens pour une paix durable dans la province du Maniema.