Le parti politique Le Centre s’oppose à l’initiative d’un dialogue national proposé par la CENCO et l’ECC

Le parti politique Le Centre s’oppose à l’initiative des églises catholique et protestante qui plaident pour l’organisation d’un dialogue national autour des leaders sociopolitiques de la RDC pour mettre fin à la crise sécuritaire dans l’est de la RDC.

La CENCO et de l’ECC ont formulé cette demande il y a quelques jours, après la chute de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, entre les mains des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.

Dans une lettre ouverte adressée à ces deux églises et consultée lundi 10 février par Radio Okapi, Germain Kambinga, président national du parti politique Le Centre estime qu’il faut plutôt organiser la Défense nationale, mais pas négocier avec l’ennemi.

Cet acteur politique pense que réunir les politiciens qui n’ont pour la plupart aucune expérience militaire et pour qui le dialogue constitue une tribune d’expression d’ambitions personnelles et des quêtes subtiles de positionnements politiques, est une démarche biaisée en amont et dont l’impact sur la guerre sera « nul
si pas négatif ».

« Nous considérons pour notre part que le premier pas dans la recherche de la paix et la résolution de la crise sécuritaire qui nous frappe est la défaite des insurgés et le retrait du Rwanda, pays agresseur. La priorité selon nous est de consolider l’efficacité du front militaire et d’améliorer la gouvernance pour offrir à notre armée dans une discipline patriotique affirmée, les moyens de la victoire et de l’honneur national », explique Germain Kambinga.

Il indique dans sa lettre que le Président de la République doit savoir que ceux qui veulent un dialogue prématuré sont ceux qui veulent aider à la préservation de son fauteuil. Ce qui n’est pas le cas pour son parti : « Nous pensons que le rôle qui est le sien (rôle du président) c’est celui de la préservation de la dignité nationale pour la mémoire et l’histoire pour la dignité de notre pays », explique-t-il.

Le parti politique Les Républicains Chrétiens, (LRC), a également adressé une lettre ouverte au chef de l’Etat lui demandant de
rejeter l’initiative d’un dialogue national.

Selon ce parti politique, l’histoire a prouvé que les accords avec les groupes armés fragilise le pays et provoque la désintégration.

Source: Radio Okapi