Toutes les latrines publiques sont bouchées au site de l’ISP/Bunia, qui héberge environ douze mille déplacés. Cette situation oblige surtout les enfants à déposer les matières fécales dans une cour proche des abris. Pire encore pour une centaine de personnes vivant avec handicap, qui rampent dessus pour se rendre aux toilettes.

Des matières fécales sont visibles presque partout au site des déplacés de l’ISP à Bunia, avec tous les risques de maladies liées à cette insalubrité.

Des odeurs nauséabondes, qui se dégagent de partout, rendent cet espace invivable.

A certains endroits, qui servent de latrines pour les enfants dans la concession qui abrite ce camp, il est difficile de poser le pied.

Un calvaire de plus, pour les personnes vivant avec handicap, dont certaines se trainent à quatre pattes au milieu de ces matières fécales. L’un d’eux lance un cri d’alarme :

“Nous les handicapés d’abord, nos toilettes devraient être un peu éloignée. Parce que nombreux sont en train de (se trainer) par terre. Les mai
ns qui sont en train de marcher, c’est celles qui vont encore prendre la nourriture. Certains sont en train de toucher le caca avec les mains. Même si vous nettoyez les mains, cela ne change rien! Nous souffrons vraiment!”

Toutes les initiatives entreprises par les humanitaires pour améliorer la salubrité dans ce site ont démontré leurs limites.

Conséquences : plusieurs cas de maladies dites “des mains sales” sont enregistrés, comme le témoigne le président du site, Gerard Zawadi :

“Il y a des humanitaires qui arrivent ici demander si nous avons reçus des vivres. Nous ne savons pas s’ils partent seulement avec des données pour mettre dans des archives. Par exemple, pour les toilettes, nous avons 188 portes, et 153 portes sont bouchées, seulement 45 sont ouvertes.

Il se pose aussi le problème de gestion des déchets ménagers et des immondices dans ce site, qui abrite aussi un marché local.

Source: Radio Okapi

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