Il est notamment accusé d’être l’instigateur de la rébellion du M23, qui déstabilise l’Est de la RDC depuis plusieurs mois.

Plusieurs chefs d’accusation pèsent sur le sénateur à vie, dont des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des massacres de civils. Joseph Kabila séjourne à l’étranger depuis plusieurs mois.

Le lundi 19 mai 2025, le bureau du Sénat a désigné les membres de la commission spéciale chargée d’examiner le réquisitoire de l’Auditeur général près la Haute Cour militaire, relatif à la levée des immunités parlementaires de Joseph Kabila. Cette commission, composée de 40 membres, dont 13 issus des groupes politiques et 27 des groupes provinciaux est présidée par Christophe Lutundula. Elle dispose de trois jours pour étudier les accusations dans le cadre d’une procédure à huis clos.

La veille, l’Auditeur général, qui demande la levée des immunités de l’ancien président, a été auditionné pour présenter ses preuves et témoignages. Joseph Kabila, actuellement à l’étranger, était convoqué
ce mardi à 11h, heure de Kinshasa, pour se défendre devant la commission. Jusqu’en début d’après-midi, il ne s’était pas encore présenté, malgré une convocation officielle envoyée lundi par le Président du Sénat.

À l’issue des auditions, la commission rendra un rapport recommandant ou non la levée de l’immunité de Joseph Kabila. Ce rapport sera soumis au vote en plénière du Sénat, qui décidera d’autoriser ou non les poursuites judiciaires contre le sénateur à vie.

Toutefois, les proches de l’ancien président dénoncent une procédure qu’ils jugent irrégulière, arguant qu’elle viole notamment l’article 8 de la loi portant statut des anciens présidents élus. Celui-ci prévoit que la demande de levée d’immunité doit être soumise au vote des membres des deux chambres du Parlement réunies en congrès.

Source: Radio Okapi