Le verdict attendu dans le procès de Bukanga Lonzo, mais aussi la convocation de Joseph Kabila au Sénat, sont deux sujets exploités par les journaux congolais ce mardi.
Après plusieurs reports et rebondissements, la Cour constitutionnelle se prononce enfin ce mardi 20 mai sur le procès emblématique du fiasco agro-industriel de Bukanga Lonzo, devenu le symbole d’une République pillée de l’intérieur, rapporte Ouragan.
À l’issue de l’audience du 23 avril dernier, le ministère public avait déjà requis 20 ans de travaux forcés contre les trois personnalités de premier plan citées dans cette affaire : l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, l’ex-gouverneur de la Banque centrale Déogratias Mutombo et l’homme d’affaires sud-africain, Christophe Grobler, rappelle le tri hebdomadaire qui note que Matata est à deux doigts de la prison.
Si, le jugement final concernant Augustin Matata Ponyo a été repoussé pour la première fois 7 jours auparavant, la débâcle du projet pilote du parc agro – pastoral de Bukanga-
Lonzo livrera ce mardi 20 mai les différents contours autour de plus de 230 millions USD disponibilisés sans avoir donné des résultats attendus, explique La Tempête des Tropiques.
Dans une correspondance adressée à Dieudonné Kamuleta Badibanga, Président de la Cour constitutionnelle de la RDC, l’organisation du Congo Bien-être intégral et libre pour une Afrique nouvelle (BILAN), a exprimé ses vives inquiétudes sur ce qu’elle qualifie d’acharnement politique manifeste contre l’ancien Premier ministre et actuel député national, Augustin Matata Ponyo, révèle La Prospérité. Réagissant au déroulement du procès Bukanga Lonzo, BILAN déplore une procédure sélective, dépourvue d’objectivité, et menée dans un climat de suspicion politique, ajoute le journal.
Joseph Kabila convoqué
En exil depuis plusieurs années et silencieux face aux accusations, Joseph Kabila est officiellement convoqué ce mardi 20 mai par une commission spéciale du Sénat, chargée d’examiner la levée de son immunité parlementaire, indique Info 27.
Soupçonné de complicité avec la rébellion du M23, le sénateur à vie est invité à faire valoir sa version des faits. Mais son absence attendue ne devrait pas empêcher la machine institutionnelle de poursuivre son cours vers une décision aux allures de tournant historique, note le quotidien.
La notification officielle adressée par voie d’huissier au sénateur à vie et ancien président de la République, Joseph Kabila n’a pas été réceptionnée ni signée par les occupants de l’adresse de sa résidence de GLM, renseigne Mediacongo.net.
Et pourtant, Joseph Kabila devrait se présenter devant la commission spéciale du Sénat e vue de s’expliquer sur ses liens présumés avec la rébellion de l’AFC-M23.
Cette démarche s’inscrit dans Le cadre des démarches initiées pour lever de ses immunités tel que demandé par l’Auditeur Général des FARDC.
La convocation de l’ancien président Joseph Kabila par la commission spéciale du Sénat, marque, selon Le Potentiel, un tournant décisif dans la politique congolaise. Alors que cette pr
océdure est perçue comme une opportunité de dialogue, elle soulève des interrogations sur les motivations politiques et le respect des droits fondamentaux.
L’invitation à se présenter devant le Sénat pourrait être interprétée comme un pas vers la transparence et la responsabilité, analyse le tabloïd.
Dans une correspondance adressée, dernièrement, au bureau de la Chambre haute du Parlement, rappelle La Prospérité, l’auditeur général près la Haute cour militaire a sollicité l’autorisation d’engager des poursuites judiciaires contre l’Ancien Président de la République. Ce dernier est en effet accusé de participer au plan de déstabilisation du territoire national en soutenant la rébellion menée par le M23/AFC, dans l’Est du pays, ajoute le quotidien.
Source: Radio Okapi