L’annonce faite par le Rwanda de se retirer de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) constitue une nouvelle tension diplomatique entre Kinshasa et Kigali, ont indiqué plusieurs sources dimanche 8 juin.
Cependant, elle survient alors que les négociations de paix pour mettre fin à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC peinent à avancer.
Dans le cadre du processus de Washington, un projet d’accord révisé, tenant compte des attentes de Kinshasa et Kigali, est entre les mains des deux parties.
Selon plusieurs sources, des experts rwandais et congolais sont attendus dans la capitale américaine cette semaine pour discuter d’un document commun, en vue d’une rencontre de validation entre les ministres des Affaires étrangères. Deux étapes cruciales avant d’envisager la signature d’un accord de paix entre les présidents Tshisekedi et Kagame, disent ces sources.
À Doha, où le gouvernement congolais et l’AFC/M23 discutent sous médiation qatarie, aucun progrès notable n’a été enregistré aprè
s 32 jours de discussions lors du second round. La délégation rebelle a même quitté Doha, il y a cinq jours pour regagner Goma.
Cependant, selon des sources proches du dossier, les pourparlers devraient reprendre prochainement, afin probablement d’aborder les causes profondes du conflit et d’examiner la proposition remise par la médiation qatarie ; à condition que la question des préalables soit vidée par les deux parties.
La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC a prolongé samedi 7 juin d’une année supplémentaire le mandat de la Guinée Equatoriale à la présidence tournante de cette organisation sous-régionale, devrait normalement revenir à Kigali.
A la suite de cette décision, le Rwanda a décidé de se retirer de cette organisation sous-régionale, dénonçant « l’instrumentalisation de la CEEAC par la République démocratique du Congo, avec le soutien de certains États membres ».