Nord-Kivu : Plus de 500 enfants enrôlés dans des groupes armés à Lubero (ONG)

Plus de 500 combattants présumés âgés de moins de 18 ans sont actuellement enrôlés dans des groupes armés locaux actifs dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), a alerté dimanche 8 juin le coordonnateur de l’organisation Solidarité pour la promotion d’actions au développement (SOPROAD), Jean-Pierre Kakule Kavaketi.

Dans une déclaration publiée dimanche, le coordonnateur de SOPROAD a rapporté que 584 enfants sont actuellement impliqués dans des groupes armés, tandis que 111 autres se seraient constitués en milices autonomes dans des villages. Cette nouvelle tendance est inquiétante, fait savoir Jean-Pierre Kakule :

« Certains enfants, laissés à eux-mêmes, se sont auto-réunifiés pour former leurs propres milices dans plusieurs villages ».

Il dénonce le non-respect des engagements pris par les leaders des groupes armés, qui avaient pourtant promis de ne plus recruter d’enfants.

« Ce qui bloque la sortie de ces enfants des forces et groupes armés, c’est notamment le faible engagement des responsables de ces
groupes, mais aussi le manque d’actions concrètes de la part des agences de protection de l’enfant et des membres du sous-groupe de protection », a-t-il regretté.

Cet activiste de la société civile estime que la solution passe par un renforcement de la sensibilisation auprès des chefs des groupes armés et des enfants eux-mêmes, tout en développant des stratégies communautaires pour lutter contre le recrutement forcé.

L’appel de SOPROAD met en lumière un problème persistant qui nécessite une réaction rapide des autorités et des organisations de protection de l’enfance. Selon Jean-Pierre Kakule Kavaketi, une meilleure sensibilisation, accompagnée de mesures concrètes, permettrait de freiner ce fléau et d’éviter que davantage d’enfants soient entraînés dans la spirale de la violence armée.