La Campagne de dépistage de l’hépatite B chez les femmes enceintes a été lancée officiellement, ce jeudi 03 septembre 2024 au CSI Yantala haut de la région de Niamey, sous le haut parrainage du ministre de la santé publique, de la population et des affaires sociales, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi.

Cette activité rentre dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la lutte contre les hépatites 2024 sous le thème principal « il est temps d’agir ».

L’objectif global visé est de contribuer à la réduction de la transmission du virus des hépatites virales B et C au Niger et plus spécifiquement d’assurer la mobilisation sociale et le dépistage chez les femmes enceintes autour du site de lancement et enfin sensibiliser la population sur l’importance du dépistage.

« Au Niger sur 2.077 porteurs chroniques du virus de l’hépatite B qui suivent le traitement 558 patients sont hospitalisés pour Cirrhose Décomposée Post Hépatite B et 324 patients hospitalisés pour le cancer Primitif du Foie », a not
é le ministre en charge de la santé dans son discours de lancement.

Cela montre, malgré les efforts déployés, que « notre pays continue d’enregistrer des cas d’hépatites chroniques avec des complications comme la Cirrhose et le cancer du Foie, voire des décès », a souligné le médecin colonel-major qui relève que la prévalence de l’hépatite virale est aussi élevée chez la femme enceinte avec 6,81%, selon l’étude séroprévalence réalisée en décembre 2022 au sein de cette cible.

Le ministre de noter que les nouveaux -nés et les enfants infectés ont plus de risque de développer les formes chroniques de l’hépatite B et le Cancer du Foie.

Le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi de souligner la nécessité de continuer le plaidoyer aussi fort pour le renforcement du financement en faveur de la lutte contre les hépatites virales au Niger « Nous devrions rendre disponibles tous les intrants pour l’hépatite B chez la femme enceinte afin de protéger nos enfants et leur permettre de vivre avec un foie sain », a-t-il dit.

Selon le représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Niger, M. Issa Moutary Moustapha une enquête a révélé une prévalence moyenne de l’infection à l’hépatite B de l’ordre de 6,81%, avec des taux plus élevés enregistrés dans les régions de Niamey, Tahoua et Maradi, estimés respectivement à 10,50% ; 9,31% et 8,19%.

La prévalence de la transmission Mère -Enfant est l’un des moyens les plus efficaces pour éradiquer l’hépatite virale B, car la transmission de cette infection autour de la période de l’accouchement est associée à un risque de 90% de développer une forme chronique, qui s’avère être potentiellement mortelle, a -t-il rappelé.

Notons qu’auparavant l’administratrice déléguée de l’arrondissement communal Niamey 1, le colonel médecin Marie Djika et le secrétaire général adjoint du gouvernorat de Niamey, M. Guimbé Koché Ragiou ont appelé les cibles à se faire dépister et la population à s’impliquer pour la riposte de cette maladie.

Dans le cadre de cette campagne, 61 sites seront retenus
au niveau de la région de Niamey, note-t-on.

Source: Agence Nigerien de Presse

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