La société civile forces vives du Maniema, antenne de Kasongo, a lancé, vendredi 6 juin, une série de journées ville morte pour dénoncer l’insécurité dans cette commune rurale.

Selon Maître Ndombe Mwilungu, premier vice-président de cette structure citoyenne, la population est régulièrement victime d’attaques menées par des bandits armés. Ces attaques, accompagnées d’actes d’intimidation, de viols et de torture, traumatisent les habitants.

Maître Ndombe Mwilungu explique qu’il est devenu presque impossible de passer deux nuits consécutives sans qu’un incident ne soit signalé. Dernière en date : l’attaque survenue dans la nuit du vendredi 6 juin, vers une heure du matin, sur l’avenue Kipaka :

« Nos frères ont été visités par des hommes porteurs d’armes. Une vingtaine de personnes, toutes armées jusqu’aux dents, qui, en plus d’intimider et de voler, ont même tabassé certains habitants », détaille Ndombe Mwilungu.

Face à cette recrudescence de l’insécurité, la société civile a décidé de décréter des journées
ville morte. Cette initiative vise à pousser les autorités provinciales et nationales à agir pour rétablir la sécurité à Kasongo, précise Ndombe Mwilungu :

« Les opérateurs économiques, chacun va fermer sa boutique, sa pharmacie, donc il n’y a pas d’activités commerciales, jusqu’à ce qu’on va prendre langue avec les autorités en place lundi. Et donc nous décrétons une ville morte à Kasongo pour inciter les autorités à trouver une solution durable à l’insécurité à Kasongo. »

Ces journées ville morte, qui suspendent toutes les activités commerciales et économiques, sont prévues jusqu’à ce qu’un dialogue soit engagé avec les autorités compétentes.