Kinshasa: La sécurité alimentaire en République Démocratique du Congo s’enlise davantage dans une situation critique avec plus de 25.6 millions des personnes, soit le quart de sa population, en phase d’insécurité alimentaire aiguë. La résurgence des violents conflits armés dans sa partie EST, drainant avec eux des déplacements massifs des populations, couplée au climat d’insécurité accrue dans les milieux ruraux, contribuent à alimenter cette précarité alimentaire de millions de Congolais.
Selon Radio Okapi, bien que les provinces orientales telles que Nord-Kivu, Sud-Kivu, et Ituri soient les plus touchées par la malnutrition, la province du Haut-Uélé n’est pas épargnée. Elle n’est pas très éloignée des trois précédentes, affichant un score de 20% de sa population en phase 3, selon le dernier rapport IPC. Les chiffres officiels fournis par la Division de communication du Programme National de Nutrition sont alarmants, indiquant que plus de 48% des enfants âgés de 0 à 5 ans souffrent de malnutrition. À Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uélé, la situation demeure très préoccupante avec de nombreux enfants souffrant de malnutrition sévère, nécessitant une prise en charge urgente et adéquate.
Ces chiffres inquiétants ont attiré l’attention de Bana Okapi, suscitant un désir d’en savoir plus. En effet, pour certains experts contactés, plusieurs facteurs sont en cause, notamment la pauvreté qui entraîne une mauvaise alimentation, les grossesses précoces, et les urgences humanitaires telles que les déplacements de populations dus aux conflits. Ce numéro offre une vue globale de la situation sur le terrain tout en évoquant des pistes de solution pour remédier à ce problème crucial.
SOURCE: RADIO OKAPI