Le chef rebelle, colonel autoproclamé Libaya, affilié au groupe Mobondo dirigé par un certain Daddy, a été tué dimanche 25 mai lors d’affrontements entre deux factions rivales de cette milice au village Vilakata, près du pylône 100, à proximité de Kinsele, dans le territoire de Kwamouth, province du Mai-Ndombe. Plusieurs biens appartenant aux civils ont été pillés lors des heurts.
Le commandement et porte-parole de l’opération Ngemba, (Paix), capitaine Antony Mwalushay, précise qu’à l’origine de ces affrontements, l’un des groupes rebelles avait procédé à l’arrestation d’éléments d’une faction adverse, les accusant de tracasseries envers la population civile.
Malgré les efforts des Forces armées pour sécuriser la région du Grand Bandundu à travers l’opération Ngemba, des tensions internes persistent entre les différentes factions de la milice Mobondo, aggravant la dégradation de la situation sécuritaire dans le Kwamouth, indique le capitaine Mwalushay.
En réponse à ces violences et afin de maîtriser la sit
uation tout en protégeant la population et ses biens, le capitaine annonce le renforcement de la présence militaire dans la région : « Les FARDC ont immédiatement renforcé leur présence à Vilakata et dans les villages environnants pour assurer la protection des populations civiles, qui vivent toujours dans un climat d’insécurité suite au retour des rebelles Mobondo dans plusieurs localités. L’armée appelle la Coordination nationale de la Réserve armée de la défense (RAD) à accélérer le processus de désarmement et de réintégration des combattants déjà sortis des brousses ».
Le commandement des opérations Ngemba avertit qu’il n’exclut pas le recours à la force si ces violences inter-factions persistent, tout en demandant à la population de signaler tout acte criminel commis par les Mobondo.
L’armée a mis à disposition un numéro géré par la cellule de communication militaire, le +243 97 446 6945, permettant aux témoins de transmettre des preuves matérielles de violences, notamment photos, vidéos ou témoignages
, afin qu’elles puissent être utilisées devant la justice.