Une nouvelle attaque de présumés miliciens de la CODECO a endeuillé la localité de Tsotso, située à environ 40 kilomètres au nord de Bunia, dans le territoire de Djugu, en Ituri. L’attaque lancée samedi 7 juin, a fait quatre morts et trois blessés, selon la société civile locale.
Cette incursion a eu lieu alors que la majorité des habitants de Tsotso assistaient aux obsèques de sept personnes tuées deux jours plus tôt lors d’une précédente attaque de ce même groupe armé. Les assaillants ont ouvert le feu sur les villageois restés sur place, tuant quatre hommes et blessant trois autres personnes. Une balle perdue a également touché une femme dans la localité voisine de Nizi.
Face à cette recrudescence de violences, les habitants de Tsotso, ainsi que ceux des localités voisines de Kpawi, Dhedi et Sanga, ont fui leurs villages pour se réfugier dans des zones jugées plus sûres, notamment à Matete, Sey, Balabala et Matumad’i. La panique s’est installée, et ceux qui s’étaient rendus aux funérailles n’ont pas osé
retourner dans leurs habitations.
L’intervention des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des casques bleus de la MONUSCO, n’a pas suffi à rassurer la population, traumatisée par les attaques à répétition des rebelles.
La société civile locale déplore l’insécurité chronique et plaide pour l’installation d’une position permanente des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la région. Actuellement, l’état-major des FARDC est basé à Lopa, à environ six kilomètres de Tsotso.
Parallèlement à l’attaque de Tsotso, des affrontements ont été signalés samedi à Piko entre les miliciens de la CODECO et ceux de la milice Zaïre. Dans la nuit de samedi à dimanche, les FARDC ont également repoussé une attaque de la milice Zaïre à Liko, sans faire de victimes.
Depuis le début du mois de juin, au moins 20 personnes ont été tuées dans les entités coutumières de Baguru et Mambisa. Malgré les interventions des FARDC et des casques bleus de la MONUSCO, les attaques des group
es armés se multiplient, plongeant les populations locales dans une situation de désespoir et d’instabilité.