À l’occasion de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle, célébrée le 28 mai de chaque année, l’UNFPA a tiré la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante de l’hygiène menstruelle des femmes déplacées au Nord-Kivu.
En mission à Beni, la représentante adjointe de cette agence onusienne, Noemi Dalmonte, a révélé que moins de 2 % de besoins en produits menstruels sont actuellement couverts dans la région.
Elle a déploré l’impact dramatique de la crise humanitaire sur l’intimité et la dignité des femmes, contraintes de fuir sans provisions essentielles.
« Une femme qui fuit sans rien et a ses règles deux jours après vit dans la honte et l’inconfort total », a-t-elle illustré.
Selon l’UNFPA, seulement 11 000 kits d’hygiène menstruelle sont prévus cette année, un chiffre dérisoire face aux besoins.
Mme Dalmonte a également pointé le manque d’éducation menstruelle chez les jeunes filles déplacées, qui alimente les cas de grossesses précoces dans les camps et familles d’accueil.
Un appel pressant est l
ancé aux partenaires humanitaires pour renforcer la réponse à « cette urgence silencieuse mais cruciale ».