Les syndicats de la synergie des enseignants du Sud-Kivu sont en désaccord avec leurs bases respectives quant à la poursuite ou non de la grève déclenchée depuis près de deux mois. Les enseignants des écoles primaires voulant poursuivre ce débrayage, accusent leurs syndicats d’être corrompus puisqu’ils leur ont demandé de suspendre ce mouvement.
Pour certains enseignants, les délégués syndicaux auraient touché un pot de vin mais, pour d’autres l’appel de la Synergie est normal. Il est lancé par humanisme, pensent ces derniers.
Malgré ce climat de méfiance entre les enseignants et leurs délégués syndicaux, la dynamique de mettre fin au mouvement de grève poursuit son bonhomme de chemin dans certaines écoles, surtout celles de la ville.
Des réunions par petits groupes se tiennent loin des yeux et des oreilles des syndicats.
La majorité des enseignants sont pour une éventuelle reprise des cours.
Les parents du Lycée Wima, l’une de grandes écoles conventionnées catholiques de Bukavu, auraient convenu de sup
pléer le salaire des enseignants moyennant 20 dollars par trimestre et par élève.
Certains observateurs pensent que la prime proposée par les parents est en train de motiver les enseignants à reprendre la craie, lentement mais surement.
Et à l’issue de l’assemblée générale tenue mardi à l’Institut Mgr Guido de Bukavu, les délégués des enseignants des écoles conventionnées catholiques ont décidé de reprendre les cours ce lundi 4 novembre, mais avec quelques préalables.
Cependant, les enseignants d’autres écoles publiques dont les parents sont incapables de suppléer le salaire des enseignants, eux, optent carrément pour le durcissement de la grève.
Pendant ce temps, la reprise des cours est effective dans quelques écoles rurales.
Source: Radio Okapi