Au moins trois déplacés, deux hommes et une femme, sont décédés au camp des déplacés de Kwamouth en espace d’une semaine dans la ville de Bandundu (Kwilu). Le dernier cas date de lundi 28 octobre. Ce qui fait un cumul de plus de 100 décès depuis l’arrivée de ces déplacés dans cette ville, en aout 2022. Ces personnes ont fui les atrocités des miliciens Mobondo à Kwamouth, dans la province voisine de Mai-Ndombe.

Cette information a été rapportée par François Tabuku, le chef du site d’hébergement de ces déplacés au quartier Malebo, dans une interview mardi 29 octobre à Radio Okapi :

« C’était lundi, il y avait un papa qui était décédé, il était au pavillon 6, on l’a enterré le mardi. Et le même mardi, il y avait aussi un autre monsieur qui était dans une famille d’accueil sur l’avenue Boulevard, il est décédé et on l’a enterré le même jour. Et lundi, il y avait une femme au pavillon 8, maman Rebecca, qui souffrait de l’appendicite, comme il n’y avait pas de soins, c’était hier(lundi) qu’on l’a enterrée. Donc
au total c’est le nombre de trois décès, en une semaine on a enregistré au moins trois décès des déplacés ».

Il a affirmé que les conditions de vie précaires et le manque d’assistance humanitaire sont à la base de ces décès.

« Vraiment les gens souffrent, si vous passez au camp des déplacés vous verrez comment les gens sont en train de vivre. Surtout la maladie, nous n’avons pas de soins, si vous êtes malade, vous souffrez comme ça, comme la maman-là qui vient de décéder, c’était un cas de l’appendicite, si vous n’avez pas d’argent, vous allez mourir comme ça », a-t-il expliqué.

Francois Tabuku lance un SOS aux autorités enfin de leur venir en aide :

« Vraiment nous plaidons toujours au Gouvernement de venir nous assister ».

Source: Radio Okapi

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