Des jeunes de Goma se disent préoccupés par la situation humanitaire et sécuritaire des déplacés qui sont dans différents camps tout autour de cette ville. Ils ont fait part de leur appréhension, à ce sujet, ce jeudi 21 novembre, à la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, lors d’une rencontre avec elle.
Ces jeunes ont demandé à Bintou Keita de poursuivre son plaidoyer en faveur du retour de la paix dans la région du Nord-Kivu.
« Pour nous, Bintou, c’est une voix considérable au Conseil de sécurité des Nations unies, nous avons parlé avec elle pour l’inciter à continuer à amplifier la voix des Congolais et particulièrement, celle de déplacés, parce que bien qu’ils aient besoin de manger bien, qu’ils ont besoin de l’eau et des abris, ce dont ils ont le plus besoin, c’est de la paix », a fait savoir Depaul Bakulu, membre du collectif Goma Actif.
En attendant le retour d’une paix durable dans leurs milieux d’origine, les déplacés doivent ê
tre sécurisés dans leurs lieux de refuge, ont rappelé ces jeunes à la patronne de la MONUSCO.
« Nous avons aussi parlé un peu plus de la situation sécuritaire autour des camps parce que des mois passés on a été alerté sur des cas de violences sexuelles dans les camps de déplacés et c’était une demande de faire en sorte qu’il y ait une forme de Task force sécuritaire entre la MONUSCO et le gouvernement congolais pour voir comment démanteler ce réseau des violeurs dans les camps des déplacés et qui met mal à l’aise les femmes qui sont la plupart des fois victimes de ces violences sexuelles et des violences basées sur le genre », a poursuivi Depaul Bakulu.
La question des jeunes déplacés non scolarisés a, également, été abordée lors de cette rencontre entre les jeunes de Goma et Bintou Keita. Ils ont expliqué que beaucoup d’enfants sont venus à Goma pensant que la situation sécuritaire pourrait s’améliorer et qu’ils allaient rentrer chez eux continuer les études. « Mais ça fait maintenant 3 ans qu’ils sont là
et certains d’entre eux sont rentrés même dans les groupes armés », s’inquiètent ces jeunes activistes.
Pour eux, Bintou Keita doit continuer à amplifier ce plaidoyer pour la paix afin que « la MONUSCO fasse de son mieux pour que ces gens rentrent chez eux, mais en collaboration avec le gouvernement congolais ».
La cheffe de la MONUSCO Bintou Keita sejourne à Goma depuis mercredi 20 novembre.
Source: Radio Okapi